Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/10/2009

La décentralisation dans le domaine social; pourquoi faire pire ?

'' L'objectif d'une organisation décentralisée de la République supposait de clarifier la répartition des compétences, en hiérarchisant et spécialisant des échelons de décentralisation, pour conduire à un meilleur ordonnancement de l'organisation territoriale. La seconde décentralisation n'a pas répondu à ces objectifs.''

C'est en ces termes forts que la cour des Comptes a qualifié la conduite de la décentralisation par l'Etat dans son rapport accessible depuis le 27 octobre sur son site.

La cour des Comptes fait état de nombreuses lacunes de la décentralisation menée par l'Etat :

  • absence de grille d'évaluation des politiques transférées aux Collectivités territoriales. Qui aurait permis de juger qualitativement la décentralisation.
  • absence d'organisation pour piloter la décentralisation. Les responsabilités sont restées éclatées entre les différents ministères et leurs multiples niveaux d'intervention. Le rapport note que « le domaine social, qu'il s'agisse du RMI ou de la dépendance des personnes âgées et handicapées, a ainsi presque entièrement été dissocié du dispositif d'ensemble de décentralisation. »
  • des expérimentations trop limitées.
  • manque de clarté dans la répartition des compétences entre catégories de collectivités n'a pas été corrigée. Elle s'est même aggravée au cours de l'acte II de la décentralisation (depuis 5 ans).

En ce qui concerne le financement, la Cour des Comptes justifie la préoccupation des élus territoriaux qui ont dû accroître les impôts locaux afin de financer les nouvelles compétences attribuées par l'Etat depuis 2002 (services d'incendie et de secours et personnes âgées dépendantes). Elle avance même que les mécanismes retenus pour la décentralisation ne sont « ni satisfaisants, ni viables à long terme dans le domaine social ».

La loi organique du 29 juillet 2004 pose problème, elle qui stipule que la part des ressources propres des Collectivités (impositions et produits internes) ne peut être inférieure à celle constatée en 2003 (60,8 % pour les recettes des communes, de 58,6 % pour les départements et de 41,7 % pour les régions). Par conséquent, des fractions d'impôts nationaux (TIPP et taxe spéciale sur les conventions d'assurance) ont été reportés sur les recettes des Collectivités territoriales en compensation ce qui a fait perdre toute lisibilité au financement de la décentralisation.

Qui plus est, les nouvelles attributions des Collectivités territoriales ne sont pas accompagnées de toutes les prérogatives de gestion : elles ne peuvent pas moduler les prestations. Par conséquent, elles ne maîtrisent pas l'évolution des coûts et peinent toujours à recevoir les compensations financières de l'Etat.

La difficulté à délimiter un périmètre exact des transferts de compétences rend illisibles les dépenses engagées. Il est donc impossible de chiffrer précisément l'évolution des charges liée à la décentralisation. Le seul constat consensuel est que le niveau global des dépenses publiques n'a pas baissé dans les domaines touchés par la décentralisation.

La Cour des Comptes préconise donc fortement de simplifier les modes de financement de la décentralisation en limitant la confusion entre fiscalité nationale et ressources propres ; en améliorant la gestion des dispositifs de solidarité nationale décentralisés, en apurant les contentieux secondaires sur les compensations financières ; en incorporant le principe de péréquation dans le dispositif de afin de transferts financiers.

Enfin la cour des Comptes démontre que la décentralisation n'a pas permis de faire baisser le nombre de fonctionnaires d'Etat. Elle a, en revanche, fait augmenter le nombre de fonctionnaires territoriaux.

La version intégrale de ce rapport peut être consultée sur le site Internet de la Cour des comptes.
www.ccomptes.fr

29/10/2009

De nouvelles expériences sur l'Île aux Oiseaux !

La chasse des anatidés « au pédalo », est spécifique du Bassin d'Arcachon. Ce mode de chasse se pratique de jour et principalement à marée haute. Il consiste à l'aide d'une embarcation légère propulsée par un pédalier (d'où le nom de pédalo), lestée de façon à avoir une ligne de flottaison très basse, à approcher en pleine eau et tirer des anatidés d'abord posés puis à l'envol. Le chasseur repère les oiseaux depuis une embarcation motorisée et ensuite tente l'approche avec le pédalo sur des distances de plusieurs centaines de mètres. Réservé aux initiés du Bassin d'Arcachon, moins d'une dizaine de chasseurs pratiquent encore ce mode de chasse difficile (infos tirées de la FDC 33).

Mais voilà qu'une nouvelle pratique tente de voir le jour, avec des conséquences sur le milieu naturel et ses usagers,  qui laisse perplexe : la pêche des palourdes au tracto-pelle...

En effet, en vertue d'une conception toute particulière et, il faut bien le dire, bien personnelle, de la défense du patrimoine, un ordre de travail émanant de la Municipalité Testerine, a demandé au personnel et au matériel de la SRC (un Samedi, saluons le volontarisme), de venir pratiquer une tranchée  sur un estran de l'Île aux Oiseaux,au tracto-pelle ,pour renforcer des quais, détruisant par la même environ 400 kilos de palourdes (les pêcheurs à pieds apprécieront)...

Le Groupe politique auquel j'appartiens à donc interpellé le Maire sur le sujet; pas de démenti de sa part et la confirmation qu'il devrait rencontrer les services du Conservatoire du Littoral sur le sujet...

Un absent remarqué lors de ce Conseil Municipal, l'Adjoint chagré du patrimoine, qui s'est déjà distingué sur sa conception  personnelle de l'application des droits d'usage en Forêt Usagère...

Un petit soucis cependant, l'Adjoint chargé du patrimoine est personnellement cocnerné, tant en Forêt Usagère que sur l'Île aux Oiseaux...

Conflit d'intérêts ?

 

A lui de l'indiquer aux Membres du Conseil Municipal, une fois son éventuelle indigestion de palourdes passée...

 



28/10/2009

Le Service Civique pour servir la République !

Les sénateurs ont adopté le texte sur le service civique volontaire

Jeunesse. Il durerait 6 à 24 mois.

Les sénateurs ont adopté cette nuit une proposition de loi créant un service civique volontaire, promis par Nicolas Sarkozy. Le texte, présenté par le groupe sénatorial radical RDSE (a majorité PRG) était soutenu par la gouvernement et la majorité. L'UMP, l'Union centriste, le RDSE et le PS ont voté pour, le PCF et du parti de gauche a voté contre.

Ce service civique volontaire remplacera le service civil mis en place en 2006 par le président Chirac au moment de la disparition du service militaire mais qui n'offre qu'environ 2 500 postes par an. La proposition de loi prévoit que le nouveau service civique, d'une durée de 6 à 24 mois, sera accessible aux plus de 16 ans. Les volontaires s'engageront pour « une mission d'intérêt général » au sein d'associations, fondations ou collectivités.

Ils bénéficieront d'une couverture sociale, de droits à la retraite, d'un accompagnement, d'une validation des acquis de l'expérience. Une indemnisation moyenne de 650 € mensuels sera accordée aux moins de 25 ans « pour limiter le nombre de volontaires de plus de 25 ans ».

Le jeune sera encadré par un « tuteur » et d'un « accompagnement citoyen avec une formation au long cours » financé par l'État. Un nombre d'heures d'activité minimale sera obligatoire. Les jeunes seront sensibilisés par le biais de la Journée d'appel de préparation au service national.