26/12/2011
Henri CAILLAVET dans "Le Petit Bleu".
Henri Caillavet :
Henri Caillavet, l'athée, le rationaliste, le franc-maçon, le philosophe a baigné, jeune, dans l'anarchisme avant de s'engager dans le radicalisme. Cet homme de liberté a occupé de hautes fonctions sans perdre de vue les notions de solidarité et de dignité humaine.
l'essentiel t
J'ai deux amours : « Le Lot-et-Garonne où j'ai coulé ma jeunesse, Bourisp, mon havre ». Agen et Garonne, les pics des Pyrénées. À deux pas de Saint-Lary, au pied des sommets qu'il gravissait pour « sentir la fatigue au bout des doigts », Henri Caillavet, à la veille de ses 98 ans (en février), s'est retiré définitivement.
Dans son dernier ouvrage « Petite Traversée du siècle », cet homme libre avant que sa « conscience s'évanouisse » et que « le grand manteau noir de la mort l'ensevelisse » se présente comme « un acteur debout sur la scène avant que le rideau ne se referme ».
Agen, les 4 Boul', le parcours est classique : l'école élémentaire Joseph-Bara puis le lycée Bernard-Palissy avant le départ pour Toulouse pour des études de médecine qui se transforment en études de droit où Vladimir Jankélévith lui a « appris à penser ».
Des années fastes auprès d'un père franc-maçon, vénérable de la loge d'Agen, qui lui fait lire des ouvrages religieux pour se former l'esprit. À la maison, l'on reçoit. Joffre, Clemenceau, Jean Zay, Joseph Caillaux. Un père drapier, propriétaire de trois magasins (« Le Phénix »), sur le boulevard, et d'une mère, rationaliste et suffragette avant l'heure. Le couple possède dix-huit succursales, à Nérac, Lectoure. « Mon bonheur est d'avoir vu tous les gérants acheter les immeubles. Mon père leur a prêté de l'argent ».
« La solidarité est un élément majeur dans ma famille. C'est pourquoi je suis très à l'aise dans la franc-maçonnerie et le Parti radical. »
Garonne. Un souvenir douloureux lui revient en mémoire : « Je me baignais dans la Garonne quand le fils Bissières s'est noyé à côté de moi. Nous nous jetions à l'eau pour être aspirés par le tourbillon. Il avait 13 ans… ».
Il se trouve à Toulouse dans un café, avec un ami du lycée Bernard-Palissy, un « inverti » pour ne pas dire homo. Le serveur s'avance : « Ces jeunes filles veulent quoi ? » Henri Caillavet, d'un coup de pied, renverse le plateau à terre. Direction le poste de police.
France-Soir le traite de dépeceur de cimetières
« Vous avez le droit d'être ce que vous êtes à condition de ne pas commettre de violences », annonce-t-il, calé dans un fauteuil, sans jeter un regard sur le verre d'eau que l'on vient de lui apporter.
Ses lois portent l'empreinte d'un homme engagé. « On m'a tout reproché mais je ne regrette pas. La procréation médicale assistée, les mères porteuses ? On m'a traité comme un voyou mais j'ai trouvé des professeurs de médecine qui m'ont aidé ».
Tollé similaire pour la greffe et le don d'organes (la loi Caillavet). « Quand le texte passe en examen, cinquante personnes ont campé devant l'Assemblée, des cierges à la main. Pourquoi ne pas prélever les yeux, le foie, les reins pour donner la vie à ceux qui manquent d'organes ? ». Au pied du vieux maître, « Saxo » poursuit sa sieste, sans dresser l'oreille même quand l'orateur élève la voix : « France-Soir a titré à la Une : « Le dépeceur de cimetières. Mais je me fous de ce que l'on dit de moi ! ».
Le divorce par consentement mutuel. L'avocat qu'il est s'insurge des fausses lettres et des méthodes utilisées : « Pourquoi salir ce qui a été beau. Vous pouvez rompre sans critiques et insultes ! »
Au crépuscule de la vie, son choix est fait.
Henri Caillavet n'a pas de caveau ; son père a été incinéré, de même que son grand-père, enterré dans la fosse des pauvres. « Ici est né Henri Caillavet… Mettre une plaque à mon nom à Agen ? Je m'en fous ! »
Quand la fatigue au bout des doigts l'emportera, l'alpiniste lâchera prise en pensant une dernière fois au Balaitous, au Midi d'Ossau, avant que son âme ne s'engouffre dans le tunnel de Bielsa en direction de l'Espagne. Un pays où, jeune homme engagé mais déjà « anarchiste rationaliste », il livrait des armes en pièces détachées pour les Républicains espagnols.
Henri, tu auras ta plaque et pas uniquement à Agen... RESPECT...
20:22 | Lien permanent | Commentaires (3)
22/12/2011
Plus d'un an déjà...
Une bien belle photo souvenir, avec de Gauche à Droite; votre serviteur; Odile Leperre Verrier Député Européenne PRG et Rodolphe Mazurien, Président du PRG 33 et Membre du Comité Directeur National du PRG...
Le tandem avec Mazu fonctionnait à merveille; des adhésions, une communication régulière; et j'apprenais toujours avec cet esprit fertile.
Ses conseils me manquent (ses engueulades aussi), et je reste persuadé que nous étions sur le bon chemin pour développer durablement le PRG sur le Bassin...
Si nous avons encore des adhérents sur presque toutes les Communes du Bassin; le militantisme se fait plus rare; il y a toujours une bonne excuse pour ne pas faire, ne pas s'investir...
Tu nous manques Mazu...
13:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/12/2011
Alain JUPPE "épingle" Noël BONNIEU...
C'est avec un immense plaisir que j'ai reçu les Palmes d'Argent de la Fondation du Bénévolat des mains de Alain Juppé, Ministre d'Etat, Maire de Bordeaux.
Cette cérémonie s'est déroulée le 03 Décembre dernier dans les salons de la Mairie de Bordeaux, et ce, dans le cadre de la Journée Européenne du Bénévolat.
Alain Juppé, sur la proposition de mon ami Yves PERPIGNAN, Délégué Régional de la Fondation du Bénévolat, a su passer outre toute considération politicienne et à voir en moi, non un adversaire de sa famille politique, mais un bénévole.
Cette ouverture d'esprit n'est malheureusement pas monnaie fréquente dans le milieu politique, y compris sur le sol de ma propre Commune... Mais bon, je ne boude pas mon plaisir, nous étions plus de 300 à vivre ce moment fort...
Merci Monsieur Juppé.
16:39 | Lien permanent | Commentaires (1)