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14/09/2012

Robert HUE rejoint les Radicaux de Gauche au Sénat !

R é p u b l i q u e F r a n ç a i s e

DECLARATION A LA PRESSE
de Robert HUE
Sénateur du Val d'Oise
Président du Mouvement Unitaire Progressiste

Paris, le 13 septembre 2012

Je viens d'informer le Président du Sénat de ma décision de mettre un terme à ma présence au sein du groupe CRC (Communiste Républicain Citoyen).

Comme je l'ai précisé dans une lettre adressée le 3 septembre dernier à Nicole BORVO COHEN-SEAT, Présidente du groupe CRC : il s'agit pour moi de mettre en cohérence mes choix politiques progressistes et mon action parlementaire. Tant il est devenu patent que je ne me retrouve plus aujourd'hui dans les orientations majeures du groupe CRC, que je respecte, mais lequel se trouve totalement identifié à la stratégie et à la tactique du Front de gauche avec lesquelles mon désaccord est profond.

J'ai décidé de siéger désormais au sein du groupe RDSE (Rassemblement démocratique social et européen) présidé par Jacques MEZARD où je vais me retrouver dans la diversité aux côtés, notamment, de mes amis Jean-Michel BAYLET et Jean-Pierre CHEVENEMENT. Là, je m'efforcerai, en toute liberté, de faire avancer les idées et les valeurs du Mouvement Progressiste.

La réalité politique et les choix qu'elle appelle, imposent de plus en plus aux yeux de nos concitoyens des règles : de vérité, d'honnêteté et de cohérence. J'ai voulu me conformer à ces exigences.

PJ : courrier de Robert Hue à Nicole Borvo Cohen-Seat

 

Robert HUE
Sénateur du Val d'Oise
Casier de la Poste

Nicole BORVO COHEN-SEAT
Présidente du groupe CRC

Paris, le 3 septembre 2012

Chère Nicole,

Suite à notre entretien de ce jour, je veux te confirmer ma décision de mettre en cohérence mes choix politiques et mon action parlementaire. Il est en effet patent que je ne me retrouve plus aujourd'hui dans les orientations du groupe CRC inscrites – et je le respecte – dans la stratégie du Front de gauche mais en sérieux désaccord avec ma démarche.

Dès le 18 juillet dernier, je t'avais, dans une lettre, exprimé ma surprise et mon incompréhension avec ta réponse au discours de politique générale du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. J'avais souhaité et demandé qu'il soit noté que ta position au nom du groupe ne reflétait pas l'unanimité des sénatrices et sénatrices CRC. Ceci en conformité avec la déclaration de principes du groupe. Il n'en fut rien.

A la veille de l'ouverture de la session parlementaire mon propos ne souffrira aucune ambiguïté : mon désaccord avec la stratégie du Front de gauche réaffirmé ces derniers jours par son ancien candidat à la présidentielle et la direction du PCF est profond.

Ce qui m'impose en toute honnêteté de mettre un terme à ma présence au sein du groupe CRC, dont je respecte la démarche mais dans laquelle je ne me reconnais plus.
Mes choix ont toujours été transparents et cohérents. Depuis plusieurs années, j'ai soutenu le projet présidentiel de François Hollande. J'ai refusé de m'inscrire dans une stratégie de division opposant une gauche à une autre et affirmé ma volonté de contribuer à son rassemblement. Comme je te l'ai écrit, il est clair pour moi que ce choix unitaire est fidèle au courant progressiste et, pour ce qui me concerne, profondément ancré dans mes valeurs et la culture communiste dont je suis issu et auxquelles je reste attaché.

Aujourd'hui, le Président de la République et son gouvernement s'efforcent de mettre en œuvre le projet pour lequel les Françaises et les Français se sont prononcés au second tour de l'élection présidentielle. L'exercice est d'autant plus périlleux que la situation de crise que connaissent la France et l'Europe est gravissime.
C'est pourquoi, sans freiner les nécessaires critiques que l'on peut porter sur certains aspects de la politique du pouvoir, la responsabilité appelle une hauteur de vue au service du pays et le refus de s'enfermer dans je ne sais quelles tactiques partisanes. De ce point de vue, la brutalité des attaques et l'exaltation de celui qui, aux yeux de l'opinion, apparait désormais comme le « leader » naturel du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon (au point qu'un sondage publié le 27 août par Le Figaro le place comme le meilleur opposant à François Hollande) m'apparaissent non seulement dangereuses pour la gauche dans son ensemble mais mutilantes pour la dynamique de changement qu'attend notre peuple.

Là où je vais désormais siéger au Sénat, ma décision n'est pas prise, je m'efforcerai en toute liberté de faire avancer les idées et les valeurs du Mouvement Progressiste.
Telles sont quelques-unes des réflexions qui ont inspiré ma décision. J'ai pensé qu'il convenait, en toute loyauté, de tirer les conséquences de cette situation. Je le fais, avec un vrai respect pour le travail des sénatrices et sénateurs du groupe CRC, leurs collaborateurs, et l'engagement qu'ils portent, je le sais, avec abnégation et compétence.

La réalité politique, et les choix qu'elle appelle, imposent de plus en plus aux yeux de nos concitoyens des règles : de vérité, d'honnêteté et de cohérence.
Je veux me conformer à ces exigences.

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