23/04/2012
Journée au bureau de votes N° 12, quelques réflexions...
Je me trouvais donc Assesseur au bureau de votes numéro 12, salle Maugis; plusieurs sensibilités présentes au sein du bureau, mais une ambiance détendue, voire sympathique au vu des enjeux; les élus présents ont su gommer les divergences et pas une seule remarque ou propos déplacé sur l'ensemble de la journée... Un personnel Municipal souriant et sérieux ne marquant aucune préférence entre les élus de la majorité ou de l'opposition municipale...
D'entrée de jeu, nos collègues du 11 nous mettaient "la pression" avec une fréquentation plus prononcée que sur le 12; nous comptons 886 inscrits, eux plus de 1 000, et rapidement les gens ont dû attendre pour voter... La journée commençait bien car je pensais que plus l'abstention reculerait et moins les extrêmes marqueraient ces élections de leur empreinte...
Lentement mais sûrement, les électeurs se sont présentés à notre bureau et en début d'après midi, enfin, DES JEUNES !
La journée a été fructueuse en terme de taux de participation, avec 700 votants sur notre bureau, avec 78,78 %. LE 11 a fait encore mieux, avec près de 83 %...
Nous n'avons rencontré aucun soucis pour recruter des scrutateurs, qui se sont employés avec sérieux au dépouillement... C'est là que j'ai commencé à perdre le sourire qui m'avait accompagné toute la journée, en voyant les bulletins de Marine LE PEN s'empiler, prenant la 3ème position dans le choix des électeurs... Quelques appels téléphoniques, et le constat était partout le même, Marine LE PEN allait être la surprise de cette élection...
Malheureusement, ce vote à tendance à ne plus être un acte ponctuel, traduction d'un mécontenement, mais, petit à petit, non pas un vote d'adoption envers les thèses Frontistes, mais un vote de rejet envers une classe politique qui n'est plus représentative de la population, et qui n'en finit pas d'être secouée par des affaires...
Ce n'est pas d'un sauveur dont nous avons besoin, mais quand j'entends bon nombres d'élus se réclamer de l'héritage intellectuel de Mendes France alors que leurs actes quotidiens sont loin de refléter cette image au sein de la population; je me dis que Marine LE PEN et ses troupes ont encore de beaux succès électoraux en perspective...
Cela ne vas pas m'empêcher de continuer à militer, mais il y a des Lundi plus difficiles que les autres.
12:54 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
J'en dirais de même pour le bureau 14 quant à la fréquentation, les primo votants (néologisme...) et les personnes très âgées et/ou très handicapées se déplaçant avec peine mais se rendant à l'isoloir! J'en dirais hélas aussi de même pour le suivi du dépouillement où avec une "collègue assesseur" , pourtant manifestement pas du tout du même bord que moi, nous avons été sidérées et atterrées par le nombre de bulletin Le Pen qui s' amoncellaient... vote de mécontentement peut être, dans une quartier qui n'est pas spécialement celui des plus nantis, vote de rejet, pourquoi pas, mais combien cette journée qui aurait pu être joyeuse s'en est trouvée ternie.
Écrit par : chantal sigrist | 23/04/2012
Et à Macau, où le FN est second derrière le PS ! Petit village "rurbain" du Médoc. Pas d'insécurité. Des Magrhebins bien intégrés, en petit nombre, et un électeur sur 5 qui vote FN ! Le rejet sans doute d'une société qui broie l'Humain au profit de la finance, d'une classe politique trop bling bling et déconnectée du réel !
La tromperie, c'est que MLP est un pur produit de ce système et que faire commerce de la haine conduit à des abominations.
Écrit par : Jean-Pierre Lafon | 12/06/2012
Et à Macau, où le FN est second derrière le PS ! Petit village "rurbain" du Médoc. Pas d'insécurité. Des Magrhebins bien intégrés, en petit nombre, et un électeur sur 5 qui vote FN ! Le rejet sans doute d'une société qui broie l'Humain au profit de la finance, d'une classe politique trop bling bling et déconnectée du réel !
La tromperie, c'est que MLP est un pur produit de ce système et que faire commerce de la haine conduit à des abominations.
Écrit par : Jean-Pierre Lafon | 12/06/2012
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