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29/02/2012

Joseph CAILLAUX nous manque...

Joseph Caillaux, penseur de la progressivité de l'impôt

 
Par Cyril Mourin, le 14 Septembre 2009 10:00

jospeh_caillauxLa bibliograpahie d'une personalité radicale de cette semaine est consacrée à Jospeh Caillaux (1863-1944).

Inspecteur des Finances en 1890, sa carrière politique commence brillamment le 8 mai 1898 lorsqu'il est élu député de Mamers (Sarthe), devançant ainsi le comte de La Roche Foucauld. Cette victoire sur la monarchie le place du côté des républicains, mais c'est en se prononçant en faveur de Dreyfus, qu'il bascule définitivement à gauche.

Nommé ministre des Finances en juin 1899 par Waldeck-Rousseau et alors qu'il n'a que trente-six ans, Joseph Caillaux va se démarquer par l'efficacité des réformes qu'il met en œuvre. Préconisant une compression des dépenses de l'État et une augmentation des recettes, il parvient ainsi à présenter des budgets en excédent.

Rappelé comme ministre des Finances dans le gouvernement Clemenceau de 1906 à 1909, Joseph Caillaux va être notamment à l'origine d'une des réformes modernisatrices les plus importantes du XX e siècle : la création en France d'un impôt personnel et progressif sur le revenu (IRPP). Le fondement de cette réforme est la taxation de tous les revenus selon un barème progressif. Ce projet, appliqué en 1917, lui vaut alors un réel élan de popularité.

Père de la modernisation du système fiscal français, Joseph Caillaux contribue également à l'essor scientifique de l'étude du droit fiscal.
En 1913 il est élu au Congrès de Pau et devient en octobre, président du Parti radical, donnant à ce parti un visage plus moderne.
Mais l'assassinat du directeur du Figaro par Henriette Caillaux, sa femme, semble mettre un terme à sa carrière politique. Déjouant tous les obstacles, Joseph Caillaux est de nouveau élu député en mai 1914. Après cette période tourmentée, il reprend une activité politique des plus soutenues, participant aux gouvernements Painlevé et Briand.

Il sera ensuite réélu sénateur de la Sarthe en 1927, en présidera dans le même temps le Conseil général et devient à ce titre très actif au sein du Parti radical, où il favorise l'élection de Daladier. En 1940, Joseph Caillaux est partisan d'une lutte contre l'ennemi. Il se retire à Mamers, et décède le 22 novembre 1944.

Pour aller plus loin :
Un article trés interéssant à lire : "Les infortunes" de Joseph Caillaux par Jean-Paul Cointet s'inspirant du Livre de Jean Denis BREDIN - "Joseph Caillaux"

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