18/08/2009
Respect...
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Décès de François LUCHAIRE
C’est avec une profonde tristesse que les radicaux ont appris la disparition de leur ami François Luchaire.
Mais c’est tout le pays qui perd un immense serviteur de l’Etat.
Juriste d’une qualité exceptionnelle, il avait participé à l’élaboration de notre Constitution dont il fut le gardien exigeant mais tolérant, d’abord au Conseil Constitutionnel et jamais très loin de la rue Montpensier.
A son attitude intellectuelle éminente, François Luchaire joignait une modestie personnelle exemplaire et un humanisme de chaque instant.
Il nous manque déjà. Le Parti Radical de Gauche et ses innombrables amis viennent ici assurer sa famille de leur sympathie très émue.
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François Luchaire participa à la création du Mouvement des radicaux de gauche en 1972 (MRG). Il a aussi présidé le comité de soutien à la candidature de François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1974. Il fût co-fondateur et président de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne de 1971 à 1976.
Ancien membre du Conseil constitutionnel de 1965 à 1974, François Luchaire avait été nommé par Gaston Monnerville, le président du Sénat. Il avait participé à l'élaboration de la constitution de la Ve République.
Né le 1er janvier 1919 à La Rochelle, fils de préfet, ce spécialiste de droit constitutionnel a d'abord été avocat en 1938, commissaire de la marine militaire en 1939 puis professeur de droit à Nancy en 1949.
Parmi ses nombreuses fonctions, François Luchaire a été juge ad hoc de la Cour internationale de justice de La Haye (1984-1986), membre du Conseil économique et social (1984-1989), président du comité national d'évaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (1989-1993), et membre du Comité consultatif pour la révision de la Constitution (1992).
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17/08/2009
Port du voile, l'association EGALE prend position


Une commission parlementaire est chargée de faire l’état des lieux de la propagation du port de
la burqa et du niqab en France. Elle doit se prononcer sur la nécessité ou non de légiférer pour
les interdire.
Cette question est difficile car elle peut faire craindre que l’on ouvre en légiférant la voie à une
intrusion abusive de la loi dans la vie privée des individus.
Au delà de toutes les considérations religieuses sur lesquelles l’Etat laïque n’a pas à se
prononcer,
la seule question qui se pose réellement est de savoir si cette pratiquecontrevient aux valeurs de la République.
Nous répondons sans hésitation, « oui », la burqa et le niqab sont en contradiction avec
l’égalité des citoyens, car ils confinent les femmes qui les portent à l’écart du reste de la
société, les privent d’existence visible et d’identité, les réduit à des ombres, à des
absences de femmes. « Oui », car ils les soustraient à la transparence légitime que chaque
citoyen se doit d’avoir dans l’espace public (peut-on imaginer qu’une directrice d’école
laisse partir un enfant dont elle est responsable avec une femme non identifiée ?). Plus
grave encore, cette pratique enfonce les femmes dans une soumission à l’homme (mari,
père, frère…), contraire aux valeurs d’égalité et de dignité telles que nous les percevons
en France. « Oui » car elle nous agresse et nous positionne en ennemis, nous citoyens
dont les regards sont réputés « attenter à la pudeur des femmes », nous interdit toute
communication réelle avec elles et contredit ainsi la valeur de fraternité.
Comme le dit si justement la philosophe Catherine Kintzler
1, il s’agit là d’une dépersonnalisationindifférenciée des femmes et cette marginalisation est aux antipodes de notre conception de la
dignité de la femme et de sa place au sein de la société civile. Il ne saurait être question d’être
complices par faiblesse de cette tentative d’effacement d’êtres humains, ni de renoncer à
défendre farouchement le cadre de valeurs de la République.
C’est pourquoi nous pensons qu’une loi pour interdire le port de la burqa et du niqab est
pleinement justifiée pour protéger notre société d’une pratique qui vient contredire les valeurs
que nous nous sommes données.
Paris, le 30 juillet 2009
Martine Cerf
Secrétaire générale - 06 08 32 91 34
Contacts :
Gérard Delfau, Président, ancien Sénateur de l’Hérault. Tél. 01 43 26 35 87
Olivier Lafaye, Vice-Président. Tel. 06 07 79 76 37
Courriel : egale@wanadoo.fr
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